La société occidentale a privilégié la perception visuelle au détriment des autres sens. VOIR est impératif ! Devant un écran, comment ne pas voir ? Comment sentir sur sa peau ce que l’oeil voit ?
Une recherche artistique qui donne à voir ce que le toucher perçoit.
Craquements
Fouler l’art au pied, craquements, 2025, aquarelle, pastel à l’huile, encre, 200 x 80 cm
Voir la sensation de craquements sous les pieds, recherches, 2025, 21 x 29,7 cm
Mue de platane, photo de mémoire, sentir le craquement
Glissade
Fouler l’art au pied, Glisser, 2024, pastel à l’huile, graphite, encre, 200 X 80 cm
Voir la sensation de légère glissade sous les pieds, recherches, 2024, 21 x 29, 7cm
Tentative de visualiser la sensation tactile pédestre, 2024, pastel à l’huile, 21 x 29,7 cmTapis d’aiguilles de pin, photo de mémoire, sentir le glissement des feuilles sous les pieds
Un article de Laurence Louppe dans ArtPress dit bien la collaboration et ce qui en a découlé dans la chorégraphie :
Odile Duboc chorégraphe et directrice du Centre chorégraphique de Belfort publie la revue mensuelle Contre-Jour qui développe les actions du centre Chorégraphique.
Champs de Berchères, un couloir long de 10 mètres dans lequel le visiteur entre pieds déchaussés, marche, le corps tout entier à l’écoute des sons, des sensations tactiles, des émotions
Penser. Mettre des mots qui révélent autrement mon oeuvre tactile.
Journal de réflexions sur mes obsessions artistiques par intermittence dans les temps et la maturation : les sols, la mise en boîte, le féminisme, la mort, les percepts, la pédagogie…
MarieJosé Pillet, Poingbrodé, 2020, bic et broderie, 14,7 X 21 cm
Le 4 décembre 2024 Du coup, le toucher est synonyme de violence, d’irrespect, sa définition est assez floue. On le situe entre le toucher du soin et le toucher érotique et on le confond avec le geste de prendre, agir… Mais entre les deux ? Mon travail se situe ni d’un côté du soin (refus de ma part de me cantonner à un toucher pour aveugle), ni un toucher de reconnaissance ou d’apprentissage (je pense que je ne peux pas faire plus que ce que j’ai avancé en atelier tactile), ni un toucher érotique car je ne joue pas avec ça, je pense que la peau de l’autre est encore la meilleure matière pour éveiller le désir, mais c’est à réfléchir plus que ça.
Quand on me propose d’être sculpteur pour être en adéquation entre l’art et le toucher, je réponds que je ne suis pas dans la forme et que je ne demande jamais à toucher les personnes. Comme pouvait le faire Lygia Clark qui a été mon professeur quand j’étais à la fac. Bien que je sentais que nos travaux étaient proches, je savais sans vraiment le formuler qu’en fait nos intentions étaient très différentes. Je crois que je le dis mieux maintenant quand je dis que je propose le toucher parce que je ne pouvais pas peindre. Une sorte de pied de nez aux BA qui refusait la peinture au profit d’un art conceptuel. Ce qui est beau dans la création c’est la force de la transformation d’un interdit, d’une souffrance, d’un handicap, d’une filiation impossible (fille d’un père opticien et d’une mère elle-même femme interdite).
Oui, le toucher s’oppose à l’omniprésence de la vue au point d’interdire le toucher presque tout à fait, par risque de maladie, par risque de dégradation, par distance entre les individus en conséquence d’un travail individuel ou distancé, par peur d’irrespect – le toucher même anodin peut être mal interprété, par peur d’être envahi par ses propres émotions, par habitude – pourquoi toucher puisqu’on sait ce qu’il en est, et par manque d’interêt puisqu’on touche sans en être conscient. J’en oublie très certainement, il y a tellement de raisons de ne pas toucher ! Alors pourquoi je m’obstine à continuer dans ce sens – du toucher- alors que personne n’en veut ? Parce que je le crois essentiel mais est-ce vraiment ma motivation essentielle ? Il y a chez moi une obsession, une obstination à vouloir le toucher coûte que coûte. Pourquoi, alors qu’on peut s’en passer, en tout cas c’est ce que la vie actuelle tend à faire. Je pense secrètement que ce toucher, celui que j’invente avec l’art me permet de rejoindre ce que j’ai perdu avec la mort. La mort et ce qu’elle détruit comme contact. Est-ce une explication suffisante pour que mon art puisse intéresser tout le monde ? Quand on sait le déni des hommes sur la destruction de la planète et sa lâcheté pour trouver les moyens d’y remédier, la volonté de rester vivant n’a pas de résonance.
Le toucher pour rester vivant !
Un article « Turbulences » n° 129 octobre 2025
Un interview dans la revue « Turbulences » de Vidéoforme (page 18)
Penser. Mettre des mots pour révéler autrement mon oeuvre tactile. Journal de réflexions sur mes obsessions artistiques par intermittence dans les temps et la maturation : les sols, la mise en boîte, le féminisme, la mort, les percepts, la pédagogie… Le 4 décembre 2024Du coup, le toucher est synonyme de violence, d’irrespect, sa définition est …
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